Visa électronique et contexte actuel

Par Christelle - 4 minutes de lecture
Visa électronique et contexte covid19

Depuis le mois de mars 2020, le monde entier est touché par la pandémie du coronavirus. Avec plus ou moins de rapidité, les pays ont pris des mesures de confinement, à la fois pour leurs citoyens, mais également vis-à-vis des voyageurs étrangers. Toute circulation sur la surface du globe est désormais très fortement limitée, voire interdite. Par effet domino, les flux aériens mondiaux ont très fortement chuté, et les pays ont décidé un arrêt de distribution des visas électroniques. Ou en est-on aujourd’hui ? Revue de détail dans cet article.

Un contexte de crise mondiale

Face à la propagation du coronavirus, qui touche aujourd’hui plus de 150 pays, la plupart des États ont drastiquement durci les conditions d’accès à leur territoire, avec dans la majorité des cas une fermeture des frontières, ou encore des restrictions strictes de circulation. Il n’est désormais plus possible de se rendre d’un pays à l’autre. A l’intérieur de l’Espace Européen, la fermeture des frontières est également de mise : il est impossible de se rendre en Allemagne, en Espagne ou en Autriche.

Les flux aériens mondiaux sont les premiers impactés, puisque de fait, la fermeture des frontières, et l’interdiction des vols intérieurs clouent au sol la plupart des avions. D’ailleurs, les chiffres sont éloquents : d’après Alexandre de Juniac, PDG de l’Association internationale du transport aérien, « le trafic aérien sur le 2ème trimestre a perdu en moyenne 80% de son volume ». La situation actuel a un impact économique très fort sur les compagnies aériennes : certaines d’entre elles risquent de ne pas se relever de la crise.

Cette situation a un impact sur le secteur du tourisme. Tous les pays sont touchés, en particulier ceux dont le produit national est essentiellement alimenté des ressources des voyageurs étrangers. Certaines destinations emblématiques ont déjà chiffré les pertes. L’Égypte estime perdre pas moins de 1 milliards de dollars par mois dans cette crise. Aux États-Unis, où le secteur touristique est porté à 83% par des PME, économiquement plus fragiles que de grands groupes, la perte est chiffrée à 30 milliards de dollars par mois.

Tourisme et échanges culturels sont à l’arrêt. Les voyages scolaires sont annulés pour l’ensemble des établissements scolaires. Tous les rassemblements sportifs ou culturels sont soit annulés, soit reportés à une date qui dépendra du calendrier du déconfinement.

Des impacts du le délivrance de visas électroniques

Cette situation a bien évidemment un impact fort sur la délivrance de visas électroniques. Pour mémoire, le visa électronique, ou e-Visa, est un document délivré par les autorités du pays de destination, qui confirme que son titulaire est autorisé à séjourner dans ce pays. Le e-Visa est envoyé par courriel au demandeur, qui doit l’imprimer pour les présenter lors des formalités d’embarquement et de débarquement.

De très nombreux pays proposent un service de e-Visa comme l’AVE pour le Canada. Ce système présente de nombreux avantages : plus de déplacement dans les ambassades ou consulats, délais de délivrance réduits, meilleur contrôle des flux d’entrées pour les pays d’accueil, à moindre coût, impact sur le secteur du tourisme positif, grâce à une procédure d’obtention très simple.

Aujourd’hui, dans le contexte actuel, la plupart des pays ont décrété un arrêt de distribution des visas électroniques, pour interdire l’entrée sur leur territoire aux voyageurs étrangers et tenter de freiner la propagation du coronavirus.

Le site internet de TV5 Monde tient à jour une liste des pays qui ont fermé leurs frontières, et suspendu la délivrance de e-Visas. Un simple coup d’œil à cette liste suffit pour comprendre qu’il n’est plus possible d’obtenir de e-Visa pour la très grande majorité des pays, à de très rares exceptions près. Pour les adeptes de tourisme et échanges culturels dépaysant, il est possible de se rendre au Japon, en Uruguay…ou encore en Irak !

La réouverture des frontières sera progressive. Elle sera effective selon un calendrier qui à ce jour reste très incertain. La situation actuel est inédite et se traduit par un impact économique désastreux qui sera probablement long à rattraper.